Google Glass


En plein scandale de l'espionnage électronique, l'arrivée prochaine sur le marché des Google Glass attise bien des craintes, surtout sur la sécurité des données privées. Eclairage.

"Les Google Glass sont un outil de destruction de l'humain", lançait fin juin le philosophe américain Noam Chomsky. Une vision extrême, mais qui traduit la force des craintes entourant les lunettes connectées produites par le géant d'internet. Interdites de casino, de cinéma, voire de bar, objet de relations épistolaires entre Mountain View et des instances publiques du monde entier comme la Cnil, cible de centaines d'articles... Avant même leur commercialisation auprès du grand public ces fameuses montures font peur. En voici les principales causes, et quelques nuances.

    Des centaines de "little brothers" prêts à vous surveiller?

Problème numéro un, une fois de plus: la question de la protection de la vie privée. D'autant plus que l'ouragan du scandale Prism amplifie le phénomène. Ce système de surveillance des services secrets américains utilise en effet les bases de données des géants du web... dont Google. "Le problème va beaucoup plus loin que les simples Google Glass. La vraie question c'est la régulation de l'utilisation des données personnelles qui sont une cible très attractive comme nous l'avons vu récemment", juge ainsi Joe McNamee, directeur exécutif du groupe European digital rights qui milite à Bruxelles pour un renforcement de la protection des citoyens.

"Une législation adequate interdirait toute technologie portant atteinte aux valeurs européennes. L'alternative consisterait à se reposer sur l'indignation pour combattre les menaces individuelles contre les principes de notre société, ce qui est une approche bien moins fiable", ajoute-t-il.

Tout le monde est susceptible d'espionner tout le monde

Outre-Atlantique, le collectif "Stop the cyborg" défend la même ligne. Il se targue d'ailleurs d'avoir conçu ce logo inspiré du sigle "non fumeur" . Ils se réclament même du 4e amendement, celui qui. protège contre les perquisitions sans justification. Dans la bouche des défenseurs des droits revient souvent le terme de "surveillance décentralisée". Sous-entendu: avec les Google Glass ce n'est plus seulement la NSA qui vous espionne, mais tout le monde qui est susceptible d'espionner tout le monde. Une extrêmité rendue techniquement possible par la fonction caméra et appareil photo intégrée à l'appareil qui permet d'enregistrer des images en action "du point de vue" de l'utilisateur. Les détracteurs des Google Glass craignent qu'entre les mains de personnes mal intentionnées, elle puissent servir à publier des photos ou vidéos privées par vengeance, ou, pire, des images pédopornographiques.

    Une photo... en un clin d'oeil

Mais pourquoi des binocles 3.0, difficiles à dissimuler lorsque leur possesseur les porte sur le nez, seraient-elles plus dangereuses qu'un smartphone, déjà doté des mêmes pouvoirs de nuisances? Parce qu'elles seraient plus facile à manier, plus rapides à déclencher. Elles seraient même capable de prendre des photos d'un simple clin d'oeil. Littéralement. C'est du moins ce qu'affirme le site spécialisté Techcrunch qui cite des brevets protégeant une telle technologie. Celle-ci repose sur l'intégration de capteurs de mouvements sur la monture.

    Déclenchées à distance?

Autre sujet d'incertitude: le déclenchement à distance. Un système qui permettrait par exemple d'observer depuis un poste informatique éloigné les codes secrets utilisés par le porteur des lunettes... évidemment à son insu. Sans compter que comme pour tout appareil, électronique, ses défenses peuvent être levées. Un développeur affirme ainsi avoir réussi à pirater les systèmes de contrôle mis en place par Google.

    Des lunettes qui savent qui vous êtes

En Europe, Facebook avait dû renoncer à son outil de reconnaissance faciale. Sur les Google Glass, une application destinée aux médecins permet par exemple de retrouver le dossier d'un patient d'un simple coup d'oeil... Mais, face aux craintes, l'entreprise américaine a reculé et assuré qu'elle comptait interdire cette utilisation. Une déclaration symbolique, une fois encore, puisqu'elle ne résisterait pas à l'ingéniosité des hackers.

    Le coup d'oeil, bientôt payant?

A côté de ces ces divers problèmes tous liés au respect de l'anonymat et de la vie privée, il en est de moins évidents. Ainsi, pour Lionel Maurel, juriste spécialiste du droit d'auteur, ce "bel objet de méditation juridique", serait susceptible de faire évoluer notre regard sur le droit. "Lors d'un concert, d'un spectacle ou même d'une manifestation sportive, ce que vous voyez est soumis à des droits", rappelle-t-il.

Or, la médiation d'une oeuvre par un écran suppose le respect de ce droit, tandis que le fait d'observer un monument ou de lire un livre à l'oeil nu est libre. Mais, dans le cas des Google Glass, les verres font office d'écran. Dès lors, ce membre de la Quadrature du net également auteur d'un blog, anticipe une situation où la "réalité augmentée par le biais des lunettes" serait assimilée à une oeuvre et soumise à des droits. Pour voir, il faudrait donc payer...

A cette liste, s'ajoutent enfin les craintes pour la sécurité en voiture, puisque l'activité sur l'écran détourne l'attention du conducteur... voire pourquoi pas pour la santé, Google ayant même prévenu que le port prolongé de ces lunettes pouvait entraîner des maux de tête. Reste que le principal sujet d'inquiétude, cependant, est moins lié à la technologie elle-même qu'à son usage. "Si vous faites quelque chose et que vous ne voulez que personne ne le sache, peut-être devriez-vous déjà commencer par ne pas le faire ", affirmait Eric Schmidt, le PDG de Google en 2009. Des mots cités par Noam Chomsky, qui prennent  d'autant sens puisqu'ils ont trouvé dans les Google Glass une toute nouvelle façon de se matérialiser. Reste surtout à savoir si ces bésicles à 1.500 dollars la paire auront le succès escompté.

Article de Marina Torre | 04/07/2013, journal LA TRIBUNE

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