Le retour de la chaleur, mâtiné de pluies parfois orageuses, a sonné le réveil d'un parasite redoutable: la pyrale du buis. La chenille de ce papillon nocturne (Cydalima perspectalis), arrivé en France en 2008 via l'Allemagne, cause des dégâts considérables sur cet arbuste symbole de l'art topiaire et du jardin à la française dont elle dévore les feuilles et même l'écorce. L'an dernier, elle avait déjà colonisé pas moins de 84 départements soit 24 de plus qu'en 2014, causant un émoi considérable chez les jardiniers qui ont vu leurs précieux buis dépérir à vue d'œil.

Fort heureusement, la mobilisation de la communauté scientifique a permis de contrer, en un temps record, les menées de cet Attila invertébré. Dernière trouvaille: le piège à phéromone Buxatrap, en forme d'entonnoir, mis au point par l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et la société Koppert, est maintenant disponible sur le marché. Plus efficace et, surtout, plus facile d'utilisation que les dispositifs précédents, il permet de capturer les papillons mâles pendant leur vol nuptial, qui se déroule en trois vagues successives de mai (c'est-à-dire maintenant) à septembre, en les attirant avec des substances affriolantes émises par les femelles. Une semaine après les premières captures, un premier traitement à base de Bacillus thuringensis (Bt) de la variété Kurstaki (un insecticide bio inoffensif pour les abeilles), à renouveler 7 à 10 jours plus tard, permet de détruire les chenilles et de protéger efficacement les buis.

Bien mouiller le feuillage

«Il est très important d'appliquer l'insecticide Bt au bon moment, en l'absence de pluie, et en mouillant bien le feuillage pour atteindre les chenilles qui vivent le plus souvent à l'intérieur du buisson. Si on se contente d'une simple aspersion, le traitement sera inefficace» avertit Maxime Guérin, responsable du programme d'expérimentation sur la pyrale au sein de l'association Plante et Cité.

En plus de la détection des vols nuptiaux, le piègeage de masse sur de grandes superficies (quelques hectares au minimum) est en cours d'étude. L'objectif est d'empêcher la fécondation de toutes les femelles sur un périmètre donné en attrapant tous les mâles (à raison de 6 pièges à l'hectare environ), ce qui éviterait de recourir à un traitement insecticide. Mais cette stratégie concerne d'avantage les grands domaines que les particuliers sauf dans le cadre d'une lutte collective à l'échelle d'un village ou d'un quartier.

«Le problème de la pyrale en passe d'être réglé»

Seuls inconvénients: le coût (autour de 18 € le piège) et la nécessité de changer les diffuseurs de phéromones (marque Pherodis) toutes les huit semaines (autour de 45 € les dix unités). D'après les tests menés par l'Inra et Plante et Cité, le diffuseur Ginko Buxus, du japonais Sumi Agro, a l'avantage d'être efficace pendant 6 mois soit toute une saison, ce qui offre une garantie supplémentaire. Mais son prix est également très élevé: environ 65 € les six unités.

En cas de forte infestation et si vos buis sont déjà très attaqués, vous pouvez encore recourir à un insecticide chimique à basde de diflubenzuron qui a l'avantage d'avoir une action de choc tout en respectant la faune auxiliaire.

«Le problème de la pyrale est en passe d'être réglé se réjouit le producteur de plants de buis, Mark Jones. Après les pièges qui ciblent les adultes et les insecticides qui éliminent les larves, l'Inra est entrain de sélectionner de petites mouches capables de s'attaquer aux œufs du parasite». La panoplie sera alors complète.

Deux terribles maladies

Mais, les buis ne sont pas pour autant tirés d'affaire: deux terribles maladies contre lesquelles seule la lutte chimique est efficace, les font dépérir. Or, au 1er janvier 2019, ces fongicides seront interdits d'utilisation et il n'est pas certain que les variétés de buis tolérantes et les mesures de prophylaxie seront suffisantes pour contenir ces fléaux.

La variété naine ‘Suffruticosa' qui constitue les bordures et broderies de la plupart des jardins à la française comme Versailles, Vaux-le-Vicomte ou Villandry (Indre-et-Loire), semble condamnée à terme en raison de sa très grande sensibilité. «La cylindrocladiose, provoquée par le champignon Cylindrocladium buxicola est la maladie la plus grave car, contrairement à Volutella buxi qui s'attaque aux plants affaiblis, elle s'en prend aux jeunes rameaux en phase de croissance» explique Jérôme Jullien, expert national en Surveillance biologique du territoire au Ministère de l'agriculture.

Des variétés tolérantes à la cylindrocladiose

Dans une synthèse très complète publiée en début d'année, l'institut technique de l'horticulture, Astredhor, cite les noms des principales variétés tolérantes à la cylindrocladiose. Il s'agit, pour les buis de petit format, de ‘Faulkner', ‘Winter Gem', ‘Green Gem', ‘Green Beauty' et ‘Golden Dream' mais ce dernier a le feuillage panaché. Tous ces buis appartiennent à l'espèce Buxus microphylla. ‘Faulkner' a l'avantage d'être déjà en production, notamment en Belgique et en Hollande, les principaux pays producteurs de plants, et certains domaines ont déjà commencé à remplacer leurs ‘Suffruticosa' malades. Mais vu l'importance du linéaire, la substitution prendra des années.

«Dans notre cas, il faut compter dix ans, explique Henri Carvallo propriétaire du château de Villandry. Depuis 2013, nous traitons au printemps et à l'automne avec des fongicides de synthèse les buis sensibles ou malades car il n'y a pas d'alternative bio. Nous espérons que les pouvoirs publics nous accorderons une dérogation pour pouvoir continuer à utiliser ces produits après l'interdiction de 2019 car à cette date nous n'aurons pas fini de remplacer tous nos buis».

«Les jardins à la française menacés de mort»

Barbara de Nicolaÿ, propriétaire du château du Lude (Sarthe) ne cache pas son inquiétude: «2019, c'est demain. En cas de refus, les jardins à la française sont menacés de mort avec un impact considérable sur l'économie touristique. Imagine-t-on Versailles ou Vaux-le-Vicomte sans leurs broderies de buis?»

Surtout, ces variétés ne sont que tolérantes et pas résistantes au champignon. «La génétique n'exclut pas la prophylaxie surtout dans les secteurs déjà contaminés» insiste Jérôme Jullien. Autrement dit, leur emploi n'exonère pas le jardinier de certaines mesures préventives comme la suppression des plants et branches malades, une irrigation parcimonieuse (le buis déteste avoir les pieds dans l'eau), une taille et une fertilisation raisonnée (peu ou pas d'azote mais un engrais riche en phosphore et potassium), etc.

La responsabilité des productions intensives

«Il y a beaucoup de gens qui profitent de la situation pour vendre des variétés soi-disant résistantes ou proposer de pseudos solutions de traitement à base de poudre à perlin pinpin», avertit Mark Jones auteur d'un livre de référenceBuis et autres topiairesédité chez Ulmer (2014, 144 p., 19,90 €). En outre la plupart des variétés tolérantes sont encore dans les collections et il faudra des années pour constituer des stocks commerciaux. C'est le cas, par exemple, de ‘Dee Runk' une variété grand format prometteuse mais encore inexistante sur le marché. Par ailleurs, les pépiniéristes doivent retrouver les vertus du temps long: il faut trois ans minimum pour produire un plant de buis robuste et sain, si possible en pleine terre. «Les productions intensives de buis en conteneurs, forcés sous abri et poussés à l'azote, donc très vulnérables au Cylindrocladium, ont une part de responsabilité dans l'épidémie actuelle», note Jérôme Jullien. Moralité: si vous prévoyez de renouveler vos buis, renseignez-vous bien sur l'origine et le mode de production de vos plants.

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