Avec l'âge, les hommes peuvent développer silencieusement des pathologies. Le Pr Thierry Lebret de l'hôpital Foch (Suresnes), secrétaire général de l'Association française d'urologie, explique l'intérêt d'une surveillance urologique.

Contrairement à la femme, qui consulte régulièrement son gynécologue dès l'âge adulte et tout au long de sa vie, l'homme n'a pas de médecin «génital» dédié. Les modifications hormonales féminines de la cinquantaine (ménopause) sont brutales et n'ont pas d'équivalent strict chez l'homme. En effet, le vieillissement de l'homme après 60 ans est beaucoup plus insidieux ; il associe une diminution lente mais irréversible de la production des hormones mâles (androgènes) et un vieillissement naturel des tissus des organes urinaires et sexuels. Cela l'expose à des pathologies qui peuvent évoluer à bas bruit. Il paraît donc utile de faire le point après 60 ans sur ses fonctions sexuelles et urinaires, même si les signes fonctionnels sont peu invalidants. L'urologue est alors un véritable «andrologue», par référence au gynécologue.

Le cancer de la prostate est la deuxième affection génitale qui menace l'homme après 60 ans.

Le volume de la prostate croît régulièrement et peut entraîner des difficultés à uriner, et plus particulièrement à bien vider sa vessie. Petit à petit, la vidange vésicale devient incomplète et le résidu peut augmenter sans signe apparent, créant des distensions de la vessie, qui, progressivement, perd ses capacités contractiles. Cela peut conduire à une rétention urinaire nécessitant la mise en place d'une sonde vésicale. En fait c'est le bloc vésico-prostatique qui vieillit, la prostate devient adénomateuse et les tissus vésicaux se fibrosent, rendant la contraction des fibres musculaires moins efficace. Il existe des traitements pour limiter cette évolution. Le bilan est simple et non invasif. Il comporte un interrogatoire médical, une débitmétrie (étude du jet urinaire lors d'une miction) et une estimation du résidu postmictionnel par échographie.

Les signes précurseurs d'un dysfonctionnement du bloc vésico-prostatique sont l'apparition de levers nocturnes pour uriner, la sensation d'une vidange incomplète, la nécessité de pousser pour uriner ou la difficulté à se retenir (envie pressante). Parfois, aucun signe n'est vraiment gênant, et l'homme peut alors négliger cette évolution sous-jacente qui se révélera brutalement par une rétention d'urine.

Le cancer de la prostate est la deuxième affection génitale qui menace l'homme après 60 ans. En fait, ce fléau, qui fait actuellement près de 10 000 morts par an, n'était pas un problème de santé publique quand l'espérance de vie n'excédait pas 70 ans. Il en est devenu un et il en ira de plus en plus souvent ainsi avec l'accroissement de l'espérance de vie en bonne santé des hommes.

Pour le dépister tôt, il est possible de réaliser un dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) et de se faire examiner la prostate par un toucher rectal. Poser le diagnostic de cancer de la prostate n'est pas synonyme de traitement immédiat, ni encore moins de mutilation (incontinence ou impuissance), comme certains veulent le faire croire.

En effet, il existe une mosaïque de différents cancers qui peuvent atteindre la prostate, avec des pronostics très différents. Ce n'est que lorsque l'on a étudié sous microscope les caractéristiques de ce cancer que l'on peut avoir une idée de son agressivité. Il est donc nécessaire d'avoir recours à des biopsies en cas de doute. Il existe également d'autres pathologies tumorales urologiques qui peuvent guetter l'homme vieillissant et que l'on peut détecter par des examens simples comme, par exemple, l'échographie pour le cancer du rein. Pour le cancer de la vessie, à l'opposé, il n'existe malheureusement pas de test non invasif pour cette tumeur qui, le plus souvent, est induite par le tabac. Elle se révèle, dans la majorité des cas, par la présence de sang dans les urines. Ce symptôme doit conduire à consulter dès son apparition.

L'évolution de la sexualité

Sur le plan de la sexualité, il n'existe pas de norme. Néanmoins, il est clair qu'il n'y a pas de raison d'arrêter l'activité sexuelle en vieillissant. Il a même été démontré que le maintien d'une sexualité épanouie était un facteur de vieillissement réussi. La libido (l'envie) est directement sous la dépen­dance des hormones, et il est possible de faire un «check-up» hormonal après 60-65 ans si l'on voit apparaître une baisse de la libido. Le supplément hormonal peut alors être parfois utile, d'autant que des études récentes laissent à penser qu'une bonne imprégnation en testostérone pourrait réduire le risque de cancer de la prostate agressif.

Les érections peuvent également progressivement diminuer, soit en quantité, soit en qualité ; cette altération révèle souvent une pathologie des vaisseaux et peut même être un signe précurseur de pathologie cardiaque. Aujourd'hui, il est tout à fait possible de corriger ces troubles. Malheureusement, la sexualité est souvent taboue, même dans le couple, et, faute de «danger vital», on repousse la consultation médicale et encore plus la prise en charge. On s'enferme dans l'habitude, et petit à petit la sexualité est abandonnée avec souvent un sentiment de dévalorisation qui peut conduire à la dépression. Il peut donc être utile de faire un point, seul ou en couple, lors d'une consultation centrée sur ce problème.

Il apparaît donc de plus en plus que, comme la femme consulte son gynécologue à la ménopause, l'homme doit se poser la question d'un bilan avec un urologue après 60 ans. Ce bilan ne com­­porte pas systématiquement d'examens complémentaires mais passe par un entretien détaillé afin d'évaluer, entre autres, la fonction vésico-prostatique et la fonction sexuelle.

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