Cette technique, qui reste une référence, est désormais très souvent remplacée par une approche cœlioscopique: le chirurgien pratique plusieurs micro-incisions par lesquelles il passe à la fois ses instruments et une caméra qui lui permet de visualiser la cavité abdominale. «Les nouveaux chirurgiens apprécient le confort de cette approche, qui leur permet de trouver l'appendice même lorsqu'il n'est pas là où on l'attend, sans avoir à étendre l'incision d'origine», indique le Pr Wind.
La cœlioscopie présente un risque légèrement supérieur de complications
Par ailleurs, la cœlioscopie permet d'explorer la cavité abdominale lorsque, comme cela arrive parfois, l'appendice est mis hors de cause à ce stade. La cœlioscopie présente un risque légèrement supérieur de complications. Elle est par ailleurs plus longue et plus coûteuse. Elle se montre néanmoins supérieure pour les patients obèses ou pour les femmes chez qui les symptômes se révèlent liés à un trouble gynécologique.
Le risque principal, pour les deux interventions, est que le chirurgien «lâche» l'extrémité supérieure de l'appendice avant de l'avoir suturée. Des matières fécales peuvent alors s'échapper et provoquer une infection dans le péritoine. Par ailleurs, un abcès se forme parfois autour de la zone suturée: il faudra intervenir à nouveau pour le drainer.