Microsoft ne laisserait plus à ses clients la possibilité de refuser la migration vers Windows 10. Un tour de force qui suscite l'indignation d'experts et d'utilisateurs.
Microsoft n'en était pas à sa première ruse pour imposer la mise à jour vers Windows 10. The Register met cette fois en avant une nouvelle stratégie. Une copie d'écran, envoyée par un lecteur, montre l'impossibilité pour les utilisateurs de Windows 7 et 8 de refuser la migration vers le nouveau système d'exploitation. Seule la programmation de la date et de l'heure leur est accessible, aucun bouton n'étant proposé pour fermer la fenêtre.

Si Microsoft propose de revenir vers Windows 7 ou 8 une fois la mise à jour effective, les possibilités d'échapper à Windows 10 restent malgré tout minces.
Contactés par ZDNet, les ingénieurs de Microsoft reconnaissent que la capture d'écran publiée par The Register est authentique. Ils indiquent néanmoins que son apparition supposait «l'ouverture de Windows Update, la validation de l'installation de Windows 10 et l'acceptation des conditions du contrat de licence». Selon eux, «la mise à jour de Windows 10 est un choix».
Néanmoins, pour élargir sa base de 270 millions d'adeptes, et dans le cadre d'une bataille ouverte avec les systèmes d'exploitation iOS et Android, Microsoft s'est fait particulièrement insistant ces derniers temps. Enjeu crucial, la mise à niveau de l'ensemble de son parc de PC pourrait encourager les développeurs à concevoir des logiciels à la hauteur du système d'exploitation. Pour convaincre les utilisateurs de Windows 7 et 8 encore récalcitrants, l'entreprise a multiplié les rappels. En octobre dernier, Microsoft leur avait forcé la main en opérant une mise à jour généralisée, avant d'affirmer qu'il s'agissait d'une erreur. En début de semaine, des internautes avaient pointé du doigt Microsoft pour une migration automatique vers Windows 10, validée par la simple fermeture d'une pop-up.
«My God, Microsoft. Just stop.»
Cette succession d'astuces et de programmations par défaut intervient quelques semaines avant la fin de la gratuité de la mise à jour. Celle-ci deviendra payante à partir du 29 juillet. En attendant, l'insistance de Microsoft irrite les utilisateurs et pourrait nuire à sa réputation.