À l'heure où les étals des marchés se parent de fruits et légumes plus alléchants les uns que les autres, il est bon de combattre certaines idées reçues sur nos produits préférés.

L'arrivée du printemps annonce également celle des fruits et légumes gorgés de soleil en rayons et sur les marchés. Mais attention car les industriels rivalisent d'ingéniosité marketing pour attirer les consommateurs.

• Tomate «Cœur de bœuf», plus sur les étiquettes que dans les assiettes

La saison de la tomate battra son plein d'ici quelques semaines. La reine de nos assiettes avec près de 12kg consommés par an et par personne représente un marché colossal, qui dépasserait le milliard d'euros chaque année. De quoi faire tourner la tête de certains revendeurs! A l'image de la «Cœur de bœuf» qui a, depuis une dizaine d'années, conquis les palais les consommateurs. De fait, charnue, tendre et goûteuse, la «Cœur de bœuf», chef de file des tomates anciennes, est sur toutes les pancartes, mais pas forcément sur toutes les papilles…

Depuis plusieurs années, les spécialistes avertissent que de nombreuses contrefaçons ont envahi le marché. Nombre de détaillants, proposent en effet plus souvent la version industrielle de cette reine des jardins. Ainsi, la variété qui régalait nos anciens vendue dans le commerce est en fait souvent un type italien appelé Albenga ou d'autres variétés hybrides, récentes, créées par le marketing agroalimentaire.

L'objectif des experts qui ont lancé ces variétés nouvelles était de répondre aux goûts des consommateurs, curieux de découvrir les tomates anciennes. «Il existe un très grand nombre de «Cœur de bœuf». Elles sont australiennes, japonaises… Mais cette variété a été utilisée par les semenciers qui en ont créé d'autres mais il s'agit de variétés hybrides. Elles n'ont de la «Cœur de bœuf» que le nom - d'emprunt. Elles ont moins de goût, la peau plus dure et sont moins tendres», indique Louis Albert de Broglie, fondateur du conservatoire de la tomate. Mais alors comment reconnaître la véritable «Cœur de bœuf»? «On trouve cette variété ancienne, de plein champ et en forme de cœur sur les marchés mais très peu dans les grandes surfaces», répond le passionné et auteur des Tomates du prince jardinier (édition Michel Lafon).

Face à cette vaste supercherie, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) s'est saisie du dossier. Depuis un an elle fait la chasse à ces fausses «Cœur de bœuf». Ainsi les acteurs du secteur ont dû clarifier l'offre de tomate

• Baby carottes mais grosse duperie

Les mini-carottes ne sont pas de jeunes carottes et encore moins des mini-légumes, comme le laissent entendre certains distributeurs. Il s'agit en fait de carottes entières reconstituées. Le légume récolté est lavé, les fanes sont retirées puis la carotte est calibrée de façon à avoir de petites miniatures qui sont ensuite emballées en barquette ou sous-vide. Nous devons ces «baby-carrots» à l'Américain Mike Yurosek. Au début des années 1980, l'agriculteur californien a eu l'idée géniale de découper des tronçons de carottes pour pouvoir écouler ses carottes biscornues et invendables. Plus de trente ans après, l'astuce locale a fait des petits! Un tiers des carottes fraîches vendues aux États-Unis le sont sous la forme de «bébés-carottes».

En France, le succès de ces petits légumes va croissant. Toutefois, dans l'Hexagone, ce sont bien souvent des carottes made in USA que l'on trouvent en rayon. Outre l'incohérence de faire venir un produit des États-Unis que l'on produit en France, les apports nutritionnels d'un légume non-congelé se dégrade avec le temps. Mais le marketing a réussi le tour de force de laisser croire aux consommateurs qu'ils achètent ainsi un légume sain, facile à consommer.

Lors de l'acte d'achat, «il y a des inférences automatiques, c'est-à-dire que l'apparence d'un produit va inférer sur le goût présumé», explique Caroline Ardelet, enseignante chercheur en marketing à l'université Paris Ouest Nanterre. Autrement dit l'apparence des baby carottes, lavées et miniatures, va laisser penser aux consommateurs qu'ils achètent un produit jeune, sain et savoureux. «En revanche si on prend le temps d'expliquer aux consommateurs ce que sont réellement les mini-carottes par exemple, il y a peu de chance qu'il les achètent», souligne la spécialiste. La question du temps passé est donc cruciale. «On sait que les consommateurs passent de moins en moins de temps dans les rayons. Or il y a de plus en plus de produits proposés donc plus d'informations à traiter», souligne Caroline Ardelet. «Les consommateurs sont sur-stimulés et n'ont pas le temps d'analyser toutes les informations. Pour aller vite, ils font des associations d'idées. Ces mécanismes d'influence inconscients sont analysés par le marketing pour orienter les consommateurs», ajoute la spécialiste.

• Pink Lady, une marque de fruit...

Le mécanisme est similaire avec la pomme Pink Lady par exemple. La pomme préférée des Français serait originaire d'Australie et issue d'un croisement de deux variétés de pommes. Elle a débarqué dans le rayons des supermarchés français en 1997. Développée par une association de professionnels de l'agriculture et de la distribution du monde entier, sa production frôle les 140.000 tonnes dans les trois pays producteurs européens, la France, L'Espagne et l'Italie. Un succès en partie dû à une campagne de communication efficace, à grand renfort de publicité, de placements de produit et de sponsoring d'émissions culinaires, la pomme a conquis le coeur des Français.

Ainsi, la Pink Lady s'est imposée comme une marque, qualifiée de «réussite sur le plan marketing» par Charles Collard, directeur marketing et commercial de Sopexa, agence de communication des produits agroalimentaires. «Des variétés de pommes comme la Pink Lady sont issues de recherches scientifiques pour trouver un fruit qui serait à la fois croquant, juteux, savoureux …et qui répond ainsi à toutes les qualités recherchées par les consommateurs. La création de cette variété est directement liée aux besoins des consommateurs», indique l'expert.

Le fruit a aussi ses détracteurs, qui tentent de montrer une autre réalité que l'image santé et nature vantée par ses créateurs. «La Pink Lady est une variété hyper-sensible à la tavelure, un inconvénient technique qui a été gommé par une promotion avec des moyens financiers rarement vus dans le secteur fruitier», indique le Courrier de l'environnement de l'INRA. C'est encore la tavelure, maladie des pommiers, qui a «contraint les arboriculteurs à le protéger par de nombreux traitements chimiques», ajoute Politis. Le fruit serait en outre gorgé d'eau, ajoute l'hebdomadaire.

Toutefois, ces campagnes marketing «ont le mérite de rendre ces fruits et légumes attrayants et de répondre aux enjeux de santé publique en incitant les jeunes à en consommer», estime Charles Collard, directeur marketing et commercial de Sopexa. «Si ces fruits et légumes sont parfois un peu survendus, ils apportent quand même une qualité nutritionnelle pour leur consommateur», juge Serge Hercberg, président du Programme National Nutrition Santé, à l'origine du célèbre «5 fruits et légumes par jour». Le nutritionniste qui milite pour une meilleure information du consommateur se bat pour l'instauration d'un logo à cinq couleurs qui facilitera la comparaison des différents produits en fonction de leur qualité nutritionnelle. Mais il se heurte au puissant lobby des industriels. Preuve s'il en est, qu'il y a encore du chemin à faire pour obtenir la vérité dans nos assiettes...

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